L’ensemble des collages repris dans ce volume publié vient de photographies découpées dans la presse. Ils participent d’un même geste, d’une double opération visant à soustraire les visages en fondant dans le même mouvement le masque dans ce qui l’environne. À partir de cette trouée surgit un lieu fluctuant où vacille la frontière entre corps et architecture. La stabilité de l’ensemble du cadrage est entamée et la composition elle-même, ainsi privée de ses points d’appuis unifiants, se trouve prise en une rythmique fréquentielle. L’enjeu du travail pictural de Robert Suermondt tient dans la mobilisation du spectateur dans sa relation à l’image pensée comme un espace de négociation. Il s’agit de susciter un détachement du regard, saisi de prime abord par la centralité géométrique propre à chaque image, pour l’amener vers l’à-coté et l’ouvrir à la circulation sur le plan. Les collages à partir desquels Robert Suermondt développe ses peintures peuvent être perçus comme autant d’exercices de mise en frontière de fragments d’images tendant vers une unité en fin de compte toujours paradoxale, puisque là où l’œil trouve prise, l’objet se dérobe sous la coupe. Ainsi, la proximité de ces peintures avec le cinéma se joue par le biais du montage, par agencement et multiplication de syncopes à plusieurs niveaux.
Entreface
L’ensemble des collages repris dans ce volume publié vient de photographies découpées dans la presse. Ils participent d’un même geste, d’une double opération visant à soustraire les visages en fondant dans le même mouvement le masque dans ce qui l’environne. À partir de cette trouée surgit un lieu fluctuant où vacille la frontière entre corps et architecture. La stabilité de l’ensemble du cadrage est entamée et la composition elle-même, ainsi privée de ses points d’appuis unifiants, se trouve prise en une rythmique fréquentielle. L’enjeu du travail pictural de Robert Suermondt tient dans la mobilisation du spectateur dans sa relation à l’image pensée comme un espace de négociation. Il s’agit de susciter un détachement du regard, saisi de prime abord par la centralité géométrique propre à chaque image, pour l’amener vers l’à-coté et l’ouvrir à la circulation sur le plan. Les collages à partir desquels Robert Suermondt développe ses peintures peuvent être perçus comme autant d’exercices de mise en frontière de fragments d’images tendant vers une unité en fin de compte toujours paradoxale, puisque là où l’œil trouve prise, l’objet se dérobe sous la coupe. Ainsi, la proximité de ces peintures avec le cinéma se joue par le biais du montage, par agencement et multiplication de syncopes à plusieurs niveaux.