Robert Suermondt

Robert Suermondt

Robert suermondt

texte de Jean-Marc Huitorel
textes français / anglais
ISBN 2-87317-167-7
48 pages, 24 ill., cousu
10 €, 2002

Robert Suermondt, né en 1961 à Genève, a fait ses études à l’École supérieure des arts visuels de Genève et a bénéficié d’une résidence à la la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam. Depuis 1986, il a fait de nombreuses expositions collectives et individuelles en Suisse, en Hollande, en France, en Belgique, en Angleterre, en Italie, en Espagne, en Allemagne et au Brésil. Robert Suermondt est un peintre qui utilise souvent le contenu de certaines images photographiques de paysages, d’architecture… comme point de départ à son acte pictural. À partir de 1997, il réalise des films qui lui donnent une autre lecture de l’espace « vu » et que l’on retrouve aussi dans sa peinture.

Cet ouvrage a été publié conjointement au livre de Xavier Noiret-Thomé à l’occasion d’une exposition commune à Charleville-Mézières et est présenté soit seul, soit dans un coffret réunissant les deux livres.

Redistribution des pièces

Redistribution des pièces

Textes français / anglais de Pierre Sterckx
ISBN 978-2-87317-320-3

136 pages, 200 illustrations en quadrichromie et noir et blanc, 27 x 21 cm, cousu
24,00 €, 2009

La peinture de Robert Suermondt m’apparaît irrésistiblement comme une série de plans cinématographiques, écrit le critique d’art Pierre Sterckx qui préface cet ouvrage. Elle « fait son cinéma », nous invitant devant elle à faire le nôtre. Mais pas du tout selon des arrêts sur images. Le cinéma-peinture de Suermondt concerne le montage. C’est du matériau-temps. Le cadre est dans l’espace, dirait Suermondt, alors que Godard déclarait : « Le cadre est dans le temps. » Allez savoir où passe le temps, où s’exerce le mouvement, qu’est-ce qui est dedans, qu’est-ce qui file au dehors dans cette peinture dont l’axe essentiel est de créer des catastrophes, des créodes (séries de catastrophes) et même tout simplement de composer du chaos. […] Les plongées cinématographiques de Suermondt ne l’éloignent pas du tout de la peinture. Il ne s’agit pas de la trahir ou de la perdre. On peut d’ailleurs songer à son propos à de prestigieuses références picturales, celles-là mêmes inspirées par des univers extérieurs à la peinture : Rosenquist (la publicité) ou Caravage (l’opéra). Suermondt se machine (se fabrique) un montage, quelque chose de baroque, au sens où le baroque est un art des télescopages et des débordements. […] 

Entreface

Entreface

ISBN 978-2-87317-413-2-3
192 pages
24 x 17 cm
broché
2013
20 €

L’ensemble des collages repris dans ce volume publié vient de photographies découpées dans la presse. Ils participent d’un même geste, d’une double opération visant à soustraire les visages en fondant dans le même mouvement le masque dans ce qui l’environne. À partir de cette trouée surgit un lieu fluctuant où vacille la frontière entre corps et architecture. La stabilité de l’ensemble du cadrage est entamée et la composition elle-même, ainsi privée de ses points d’appuis unifiants, se trouve prise en une rythmique fréquentielle. L’enjeu du travail pictural de Robert Suermondt tient dans la mobilisation du spectateur dans sa relation à l’image pensée comme un espace de négociation. Il s’agit de susciter un détachement du regard, saisi de prime abord par la centralité géométrique propre à chaque image, pour l’amener vers l’à-coté et l’ouvrir à la circulation sur le plan. Les collages à partir desquels Robert Suermondt développe ses peintures peuvent être perçus comme autant d’exercices de mise en frontière de fragments d’images tendant vers une unité en fin de compte toujours paradoxale, puisque là où l’œil trouve prise, l’objet se dérobe sous la coupe. Ainsi, la proximité de ces peintures avec le cinéma se joue par le biais du montage, par agencement et multiplication de syncopes à plusieurs niveaux.